Discours du 1er mai, Muriel Waeger

01.05.2016

Chers et chères ami-e-s,
Chers et chères camarades,
Lorsque j’ai dit à certains de mes amis que j’allais au premier mai, ils semblaient tous surpris et m’ont dit : « mais vous avez déjà tout ce que vous aviez demandés. »
Ce genre de réactions ne m’étonnent malheureusement plus. Oui nous avons des acquis sociaux, pour lesquels nous, nos parents et grands-parents se sont battus, mais il nous en manque encore beaucoup. Rien que la semaine passée les parlementaires ont refusé le congé parental de 2 semaines aux hommes, tout en allouant des millions à l’armée. Justifiant ce refus par le cout qu’une telle mesure engendrerait.
Nous vivons un temps où la droite se bat contre des impôts plus juste, et pour des coupes sociales, et la pseudo-gauche sort des lois comme le projet El Komri. De tels lois nous font retourner 50 ans en arrière et pourtant, malgré ces outrages à nos acquis, certains pense que notre lutte est gagnée. Certains pensent que le problème vient des étrangers, et que l’austérité qui pèse sur nos têtes vient d’une politique laxiste envers les immigrants.
Mes chers amis, c’est toujours très facile de trouver une victime à pointer du doigt, mais ça l’es moins d’avoir des solutions concrètes pour les problèmes d’aujourd’hui. Nous avons plus que jamais besoin de nous battre pour préserver ce que nous avons mais aussi et surtout de tout faire pour moins d’exploitation. Le problème, ce n’est pas les étrangers, non, c’est de devoir travailler 7 jours sur 7 pour pouvoir mener une vie misérable.
Il y a bien assez de travail pour tous si le parlement arrête de faire des cadeaux fiscaux, et investit d’avantage dans le service public. Il y a bien assez de travail, si les chefs d’entreprises arrêtaient de gagner des millions, tout en nous payant un salaire de misère.
Le problème n’est pas celui des étrangers, mais celui de la distribution de richesses et du pillage du peuple. Voilà pourquoi nous nous battons et pourquoi nous continueront à nous battre !
Bon 1er mai à tous et à toutes,
Muriel Waeger
Vice-présidente de la JSS