Free Nekane

06.04.2017

Stop aux renvois des victimes de torture
Madame la très chère Conseillère fédérale,
Chère Simonetta
4300 Cas : les autorités basques ont rendu public l’année passée un rapport mentionnant 4300 cas de torture par les forces de l’ordre entre 1960 et 2013. La CEDH a déjà condamné 8 fois le gouvernement espagnol pour avoir enfreint l’interdiction de la torture rien que l’année passée. Amnesty International critique régulièrement et avec véhémence les cas de mauvais traitement des détenus. Cela ne fait aucun doute : dans les prisons espagnoles, l’on piétine les droits humains. Aussi, les forces de l’ordre espagnoles s’en sont pris brutalement à la résistance politique basque. Les partisan-e-s présumé-e-s d’ETA finissent dans les quartiers d’isolement, n’ont pas accès à un médecin ou à une assistance juridique. Les protestations contre les atteintes aux droits humains, la torture, la violence sexuelle et les méthodes d’interrogatoire deviennent se font de plus en plus fortes.
Le gouvernement espagnol a d’ailleurs reproché au militant basque Nekane Txapartegi d’avoir collaboré ETA. Elle a été arrêtée par les autorités zurichoises. Elle a déjà été arrêtée en Espagne en 1999, lors de quoi, elle a été maltraitée et agressée sexuellement. Elle a fourni des aveux sous la torture lors de sa période d’incarcération. Non seulement le rapport médical du médecin pénitentiaire, mais aussi le témoignage de ses codétenus ont confirmé sa version. Aussi, Jean-Pierre Restellini, médecin légiste et ancien président de la commission de prévention contre la torture, a confirmé qu’il n’y « presque aucun doute », que Nekane a été victime de torture.
Nekane a déposé une demande d’asile auprès de la Suisse, après que le pouvoir espagnol a exigé son extradition. Cette semaine, le département de justice et police doit statuer du cas de Nekane, à savoir, décider si elle doit encore subir de mauvais traitements, la torture et le viol. Ce n’est pas seulement une rupture avec la «tradition humanitaire» tant vantée de la Suisse, mais aussi une atteinte à l’interdiction de renvoi des prisonniers politiques, qui risquent la torture et les mauvais traitements. Nous exigeons, chère Simonetta, que Nekane Txapartegi ne soit pas livrée aux autorités espagnoles, mais que les victimes de la violence policière et de la justice obtiennent le droit d’asile. Cessons cette atrocité!
Salutations solidaires
Tamara Funiciello, Présidente de la JS Suisse
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